Le 6 juin, le Parlement bulgare a validé la nomination du nouvel exécutif constitué d’un gouvernement de coalition regroupant les partis pro-occidentaux. Après deux années d’impasse politique, la Bulgarie va enfin pouvoir faire avancer plus sereinement des projets fondamentaux que sont les intégrations à l’espace Schengen et à la zone euro.
Selon le contrat de coalition, l’ancienne commissaire européenne et actuelle cheffe de la diplomatie bulgare, Mariya Gabriel, deviendra Première ministre en mars 2024. En effet, le parti de centre droit GERB de Boïko Borissov et la formation libérale « Nous continuons le changement » de Kiril Petkov s’étaient entendus fin mai autour d’un compromis, incluant par ailleurs la position de Premier Ministre les neufs premiers mois du mandat pour Nikolaï Denkov, ancien ministre de l’Education nationale. Pour l’instant, Mariya Gabriel assumera deux fonctions politiques : numéro 2 de l’exécutif et ministre des Affaires étrangères.
L’objectif principal du gouvernement sera tout d’abord de redresser un pays ayant été à l’arrêt depuis deux ans, autant sur les questions économiques que sociales. Selon le média Le Monde : « son principal programme est d’essayer de respecter les critères pour rentrer dans l’espace Schengen dès cette année, et dans la zone euro début 2025 ».
Les deux parties en présence ont en commun une position pro-européenne face à la guerre en Ukraine facilitant ainsi l’appui militaire de Sofia à Kiev.
« Sur les affaires courantes et sur les questions économiques et géopolitiques, dont la guerre en Ukraine, ils devraient s’entendre assez facilement », rapporte dans les Echos, Lukáš Macek, directeur du Centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors.
« Mais sur les réformes à mener en interne, sur l’état de droit et l’indépendance de la justice, il y a un potentiel de division très important », poursuit le politologue de l’Institut Jacques Delors. En effet, le GERB et la formation libérale “Continuons le changement” ont des positions opposées sur le sujet de la lutte contre la corruption.
Pourtant, les deux partis se sont engagés, d’après Le Monde, à « mettre à la porte le très puissant et contesté procureur général Ivan Guechev, accusé depuis des années de laisser la corruption s’amplifier. Se sachant sur la sellette, ce dernier a déclenché ces dernières semaines des enquêtes tous azimuts contre les membres de la nouvelle coalition, autant de contre-feux qui ont créé une ambiance délétère dans le système judiciaire bulgare ».
Comment ces deux partis si différents vont réussir à trouver des compromis sur la politique extérieure et intérieure ? Dans quelles mesures l’Europe pourra-t-elle appuyer la Bulgarie pour qu’elle réussisse son intégration dans l’espace Schengen et la zone euro ? Nous ne manquerons pas de vous faire un bilan mensuel sur l’avancement de ces grandes questions dont les réponses sont décisives pour l’avenir de la Bulgarie.
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