La Bulgarie est un des pays européens le plus ouvert aux investissements directs étrangers (IDE) qui ne souffrent d’aucune limitation. Dans le rapport Doing Business de 2020 réalisé par la Banque Mondiale, la Bulgarie s’est classée 61e sur 190 économies avec un score de 72. La France est positionnée quant à elle à la 32e place avec un score de 76.8. Quels sont les avantages de la Bulgarie lui permettant d’attirer des IDE ? Quels sont les flux d’IDE et les pays investisseurs ? Aperçu des principales informations à connaitre.
Avec des taux d’imposition sur les sociétés les plus bas de la région (10%) et ses faibles coûts de main-d’œuvre qualifiée, la Bulgarie est une terre d’accueil pour les IDE.
Il n’y a pas de limites légales à la propriété ou au contrôle étranger des entreprises, et les entités étrangères se voient officiellement accorder le même traitement que les entreprises nationales.
Cependant, selon la loi sur les sociétés offshore, les entreprises à participation étrangère de plus de 10% ne peuvent pas faire des affaires dans certains secteurs spécifiques comme les marchés publics, l’exploitation des ressources naturelles ou les services bancaires et d’assurance sauf exceptions.
Autres avantages incitant l’afflux d’investissements directs étrangers en Bulgarie : un coût de la vie peu élevée, l’adhésion à l’UE, la forte stabilité politique et enfin, l’accès à de nombreux marchés (CEI, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Union européenne).
Enfin, dernier avantage crucial : le pays aux 7 millions d’habitants propose des incitations fiscales et une taxation très avantageuse pour les investisseurs.
Pour information, c’est l’Agence Invest Bulgaria (IBA), un organisme gouvernemental de coordination des IDE, qui fournit des informations, des services administratifs et des évaluations d’incitations aux investisseurs étrangers. La IBA est à la disposition des investisseurs pour leur prospection comme leur implantation et la loi de 2004 pour la Promotion de l’investissement garanti le traitement égalitaire des investissements domestiques et étrangers.
Ces dernières années, ce sont les secteurs de la production industrielle et de la high-tech qui ont été nommés comme prioritaires par le gouvernement.
De nombreuses incitations ont été développées comme la possibilité de partenariat public-privé pour l’acquisition de terrains, la construction d’infrastructures ou encore la formation des salariés ou fournisseurs.
Selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2021 de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, les entrées d’investissements directs étrangers en Bulgarie ont augmenté en 2020, atteignant 2,17 milliards d’euros, contre 1,54 milliard en 2019. Et ceci, malgré la crise économique mondiale liée à la pandémie de Covid-19.
Fin 2020, le stock total d’IDE s’élevait à 54.1 milliards d’euros à la fin de 2020. Au cours de cette même année, le plus grand afflux net d’IDE provenait du Luxembourg (457,9 millions d’euros), suivi des Pays-Bas (253,8 millions) et de l’Allemagne (120,4 millions).
En termes d’actions détenues, les principaux pays investisseurs sont l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et l’Italie.
L’Agence pour l’investissement en Bulgarie (IBA), est à la disposition des investisseurs pour leur prospection comme leur implantation et la loi pour la Promotion de l’investissement garantit le traitement égalitaire des investissements domestiques et étrangers. Les secteurs de la production industrielle et de la high-tech ont été nommés comme prioritaire par le gouvernement qui a mis en place toute une série d’incitations favorisant l’investissements directs étrangers en Bulgarie dans ces secteurs : par exemple, de nombreuses possibilités de partenariat public-privé existent ainsi pour l’acquisition de terrains, la construction d’infrastructures et la formation des ressources humaines.
En 2021, les flux nets d’IDE ont été moindres qu’en 2020 et se sont élevés à 1,3 milliard d’euros.
Selon la Banque centrale de Bulgarie, le stock d’IDE a progressé de +4 % en 2021, en léger ralentissement par rapport à 2020 (+6,3 %). Le stock d’IDE s’est établi à 50,9 milliards d’euros, soit 75 % du PIB.
Les Pays-Bas sont comme le premier investisseur direct avec 14,6 % du stock d’IDE suivi par l’Autriche détenant 9,5 % du stock. Viennent ensuite l’Allemagne (7,6 %), l’Italie (5,8 %) et la Grèce (5,5 %). En 2021, la France a été le 14e investisseur en Bulgarie avec 2 % du stock d’IDE.
Les principaux secteurs bénéficiaires d’IDE sont l’immobilier (22,2 % du stock d’IDE en 2021), l’industrie manufacturière (19,3 %), les activités financières et d’assurance (17,9 %), les activités du commerce et de la réparation automobile (13,9 %) et les activités professionnelles, scientifiques et techniques (8,1 %).
Selon le service communication d’Eurostat, les données d’investissements directs étrangers en Bulgarie de 2022 seront publiées en décembre 2023.
La présence économique française en Bulgarie s’appuie sur plus de 200 entreprises employant plus de 20 000 personnes et générant un chiffre d’affaires estimé à 2 milliards d’euros.
La Bulgarie accueille des industriels français clefs dont Schneider Electric, Saint Gobain, Montupet, Latécoère ((équipementier de premier rang du groupe Airbus), le groupe Soufflet et Air liquide. Les activités de services couvrent un ensemble de métiers, notamment la banque et l’assurance (BNP Paribas y compris Cardif, Groupama), les services urbains (Veolia gère l’eau de la ville de Sofia et une partie du réseau chaleur de Varna), la distribution (M. Bricolage et Décathlon, Carrefour), l’hôtellerie (le groupe Accor).
Avec un environnement favorable à l’entrepreneuriat et une main-d’œuvre qualifiée, le secteur du numérique français est bien développé à Sofia et compte une trentaine d’entreprises spécialisées dans le développement comme Trixir (jeux vidéo) ou le cloud computing avec Technofy.
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