Seize ans après son intégration dans l’Union européenne, la Bulgarie s’apprête à intégrer l’espace Schengen et adopter, en 2025, la monnaie unique. Même si le pays a connu une croissance économique impressionnante, il doit encore travailler sur l’éradication de la corruption et l’indépendance de sa justice. Tour d’horizon des points forts de la Bulgarie et des prochains défis à surmonter.
En 2006, quelques mois avant son entrée officielle dans l’UE, la Commission estimait que la Bulgarie respectait les critères de Copenhague allant de l’État de droit à l’assurance d’une économie de marché, en passant par le respect des minorités et de leur protection.
Sur le plan économique, l’UE a encouragé le développement socio-économique bulgare. Le PIB par habitant, qui ne représentait que 41 % de la moyenne européenne en 2007, est désormais de 59 % en 2022. En effet, en 2022, le PIB des 27 est de 35 200 SPA (Standards de Pouvoirs d’Achat) contre 20 700 SPA en Bulgarie. De plus, grâce à sa stricte discipline budgétaire, le pays a l’un des niveaux d’endettement les plus bas de l’UE, soit 22,9 % du PIB en 2022. Un taux en baisse constante depuis 2020.
Par ailleurs, la libre circulation des travailleurs et l’afflux important de travailleurs et d’investisseurs étrangers en Bulgarie ont contribué à une hausse importante des transferts de capitaux vers la Bulgarie.
Par « effet domino », cela a participé à l’amélioration du niveau de vie des populations par la mise en place d’un marché du travail plus actif et plus attractif, la construction d’infrastructures économiques (aéroports, routes, zones industrielles, bureaux, etc..) et le développement de structures sociales plus modernes (écoles, universités, hôpitaux, logements).
La Bulgarie reste cependant l’un des pays le plus corrompu d’Europe. D’après les données de Transparency International, le pays des Balkans occupe la 69e place mondiale, avec un score de 42/100.
En 2020, de grandes manifestations ont secoué les rues du pays et les manifestants réclamaient le départ du Premier ministre d’alors, Boïko Borissov (2009-2021) et le Procureur général récemment démis de ses fonctions, Ivan Geshev.
Le nouveau gouvernement réformateur de Nikolas Denkov, puis de Mariya Gabriel à partir de mars 2024, doit travailler sur le respect des normes européennes en termes d’impartialité et de non-porosité dans les affaires politiques et économiques. Comme le manque d’indépendance des enquêtes pénales concernant le procureur général.
Autre défi à relever : diminuer la lourdeur bureaucratique et administrative et clarifier ses relations avec la Russie.
De son côté, l’UE doit composer avec une Bulgarie qui n’a répondu que partiellement sur les questions liées à l’État de droit, à la lutte anti- corruption et à la bonne utilisation des fonds communautaires.
Cependant, le soutien politique et économique de l’UE reste constant et prouve que les membres de l’Union européenne ont confiance dans le devenir de la Bulgarie. Le pays balkanique de 6,5 millions d’habitants reçoit des fonds structurels importants : 12 milliards d’euros pour 2021-2027, et 6,6 milliards issus du plan de relance immédiat.
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